J'interviens brièvement pour soutenir cet amendement, parce que les deux arguments avancés à l'instant sont un peu étonnants. M. le rapporteur dit que l'amendement est satisfait par l'idée du texte ; je ne sais pas ce qu'est l'idée du texte de manière scripturale. J'aimerais que l'on m'explique où se reporter à l'idée d'un texte. Un texte, par principe, évolue, et il fait l'objet de règlements successifs ; il peut être réinterprété année après année. L'idée d'un texte est peut-être vraie aujourd'hui pour vous – je n'ai pas de raison d'en douter ; demain, pour d'autres, elle sera sans doute fausse ou différente. Cet argument me semble donc très étonnant.
Quant à M. le ministre, son argument consiste à dire qu'il n'est pas nécessaire de préciser le caractère collégial de l'orientation puisque c'est « l'objectif du texte ».
L'idée et l'objectif du texte ne sont écrits nulle part, mais ils existeraient de manière abstraite, planant au-dessus de nos têtes. Si vous croyez à vos idées et à vos objectifs, il existe une solution simple : inscrivez-les dans la loi comme le propose l'amendement n° 348 , qui me semble de bon sens. L'adopter vous permettrait d'être cohérents avec vous-mêmes ; ce serait un bon début et nous pouvons vous accompagner dans cette voie.