Nous vous demandons d'être attentifs à ce que nous faisons : ce n'est pas grand-chose. Cette réforme, qui accentue la pression sur les allocataires du RSA et sur les demandeurs d'emploi, présente le risque de les contraindre à accepter n'importe quel emploi. Ce risque n'est pas le fruit de nos élucubrations, il repose sur des faits. Vous répétez que la France est la start-up nation et que nous devons nous appuyer sur des faits. Faisons donc un peu de fact checking pour vérifier ce qui s'est passé en Grande-Bretagne après les réformes du marché du travail, ou en Allemagne, où la qualité de l'emploi s'est dégradée après les réformes Hartz.
Adopter cet amendement du Secours catholique permettrait de favoriser les emplois de qualité plutôt que les petits jobs. Le bilan des réformes Hartz est celui d'une augmentation de la pauvreté : on trouve un emploi, mais à temps partiel, peu rémunéré, ou exercé dans des conditions difficiles, ayant des conséquences sur la santé. Lors de la discussion générale, M. le ministre a dit que la qualité de l'emploi n'était pas un problème en France. Ce n'est pas vrai : la qualité de l'emploi se dégrade et sa préservation est un enjeu majeur. Nous appelons donc à voter en faveur de cet amendement.