Madame la députée, je vous remercie de votre question qui me permet de compléter les réponses que j'ai faites précédemment.
Je veux en particulier affirmer qu'aucun pays – je dis bien aucun – n'aide davantage l'Arménie que la France, vous le savez très bien. C'est vrai sur le plan diplomatique : toutes les réunions du Conseil de sécurité des Nations unies consacrées à ce sujet, toutes sans exception, se sont tenues à l'initiative de la France. En outre, comme je l'ai déjà dit, c'est également à l'initiative de notre pays qu'une mission d'observation est déployée en Arménie.
C'est également vrai sur le plan humanitaire. Mon ministère a mobilisé plus de 5 millions d'euros en faveur de l'Arménie et des populations arméniennes du Haut-Karabakh. Au vu des événements des derniers jours, j'ai décidé de porter cette aide à un niveau beaucoup plus élevé en accordant 7 millions supplémentaires.
Puisque vous nous demandez des actes, sachez que nous avons également renforcé notre relation de défense avec l'Arménie. Un attaché de défense sera présent à l'ambassade de France à Erevan. Par ailleurs, nous ouvrirons prochainement une antenne consulaire dans la région de Syunik, près de la frontière. Voilà autant de preuves tangibles de la présence déterminée de la France aux côtés de l'Arménie.
L'abandon de l'Arménie par la Russie et même la complicité de cette dernière dans les opérations militaires engagées par l'Azerbaïdjan rendent encore plus nécessaire une action diplomatique internationale. Je souhaite que l'Europe se tienne plus fortement encore aux côtés de la France. Elle doit prendre acte de cette réalité et agir avec nous en faveur du respect de l'intégrité territoriale de l'Arménie et pour préserver le droit historique des Arméniens du Haut-Karabakh à vivre sur ce territoire s'ils le souhaitent.
Voilà quelle est notre action, madame la députée. Je vous remercie d'encourager la diplomatie française à la poursuivre de manière encore plus forte – pas seule, mais avec d'autres, elle en a besoin.