Ces cancers provoquent des souffrances intolérables, pour les parents comme pour les enfants. Ils donnent aussi lieu à des mouvements de solidarité inoubliables. Je pense ici aux soignants qui, de la fondation Gustave-Roussy à l'institut Paoli-Calmettes, en passant par l'Institut d'hématologie et d'oncologie pédiatrique de Lyon, aident, soignent et cherchent tous les jours des solutions. Aujourd'hui, sur les 2 500 cancers pédiatriques diagnostiqués chaque année en France, 80 % sont guéris.
Vous l'avez toutefois souligné à raison, monsieur le député : dans 20 % des cas, nous ne parvenons pas à soigner ces cancers. Je présiderai dans quelques jours le comité de pilotage de la stratégie décennale de lutte contre les cancers. Je peux vous l'annoncer ici : la priorité des priorités est bien celle de l'investissement dans la recherche sur les cancers pédiatriques, parce que les protocoles de recherche destinés aux enfants sont effectivement plus longs et plus difficiles. L'optimisation thérapeutique constitue également un point important, tout comme l'accompagnement des familles et l'identification des déterminants de santé induisant les cancers. Nous devons promouvoir une mobilisation collective, y compris pour permettre à la France de rester en pointe dans l'accès aux médicaments innovants. Contrairement à ce que vous avez sous-entendu, je précise d'ailleurs que les patients français ont bien accès aux médicaments les plus innovants pour soigner les cancers pédiatriques. Les soignants le savent. Je conclurai en soulignant l'intérêt qu'il y a aussi à aider et à accompagner les parents.