Une fois de plus, les liquidateurs de l'industrie française sont à la manœuvre et se partagent déjà, nous dit-on, quelques centaines de millions d'euros de commissions et d'honoraires, ce qui n'est pas mal pour une entreprise prétendument au pied du mur. Une fois de plus, on nous racontera qu'Atos étant privée, il convient de laisser faire. Ce serait oublier qu'elle n'est pas une création spontanée du marché, mais l'héritière de la volonté politique du général de Gaulle de doter la France de supercalculateurs indispensables à la dissuasion nucléaire, l'héritière de Bull, qui a bénéficié de centaines de millions d'euros de commande publique, ainsi que de la recherche publique financée par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, le CEA, ou par le ministère des armées. Atos est la seule entreprise européenne capable de fabriquer les supercalculateurs indispensables dans le monde de l'intelligence artificielle. Elle héberge les données sensibles de nombreux ministères ; elle est au cœur de votre stratégie France 2030, avec le projet d'ordinateur quantique.