Madame la Première ministre, beaucoup de nos compatriotes souffrent de l'inflation alimentaire, du coût de la rentrée, de la hausse des carburants. Selon une récente étude de l'Insee, 9 millions de Français sont en situation de privation matérielle, 42 % des plus précaires auraient supprimé un repas par jour. Il est urgent d'agir pour les aider. Chaque jour, dans nos permanences, nous entendons des situations de détresse, des difficultés à boucler les fins de mois. Les associations d'aide alimentaire nous alertent ; elles sont débordées.
La semaine dernière, nous vous avons fait plusieurs propositions, dont un chèque carburant immédiat pour les ménages modestes et les classes moyennes contraints d'utiliser leur voiture. Le Président de la République vient de reprendre notre idée ; c'est une bonne chose, mais le compte n'y est pas. Il y a trop d'oubliés : moins de 5 millions de personnes sont concernées et le montant – soit 100 euros – reste trop modeste. Il faudrait augmenter le montant de ce chèque, et c'est plutôt à 10 millions de Français qu'il faudrait l'envoyer.
De plus, l'énorme inflation des prix alimentaires augmente la pauvreté. Une aide ciblée fut promise par le Président, puis enterrée à plusieurs reprises : le chèque alimentaire. Nous demandons sa mise en place immédiate pour les ménages les plus modestes, les travailleurs et les petites retraites. Quand allez-vous satisfaire cette demande ?
Il faut aussi penser à notre jeunesse, remettre le repas à 1 euro dans les cantines pour les étudiants et augmenter les bourses pour financer ces mesures. Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoire a proposé des économies par une baisse des dépenses pour les cabinets de conseil, tels que McKinsey, et une augmentation des taxes sur les mégaprofits ; nous souhaitons également la tenue d'une mission flash sur les 180 milliards d'euros d'aides annuelles versées aux entreprises.
Madame la Première ministre, quelles nouvelles mesures allez-vous prendre en urgence pour aider nos concitoyens qui souffrent ?