Il s'agit de supprimer l'inscription automatique à France Travail des jeunes accompagnés par les missions locales. Je crois comprendre que cette mesure vise une mutualisation des moyens et une approche globale des personnes, mais dans les faits, les missions locales adoptent déjà une telle approche globale et nouent des liens de confiance avec les jeunes ; l'une de leurs forces tient à leur capacité d'adaptation au territoire. Les missions locales nous ont fait part de leur crainte que le nouveau dispositif ne reproduise le schéma scolaire dans lequel les contenus sont imposés et l'orientation est subie. L'inscription automatique à France Travail ne doit pas entraîner une dérive de cette nature. Il faut au contraire laisser les missions locales faire leur travail, sans accentuer la mise en concurrence des publics – à laquelle le contrat d'engagement jeune a, malheureusement, déjà contribué. Maintenons le périmètre d'action des missions locales, qui fonctionnent plutôt bien.