C'est pourquoi nous ne cessons de vous dire que votre position, chers collègues macronistes, est – je suis désolée de vous le dire – profondément réactionnaire. Vous faites une véritable marche arrière, un contresens historique en choisissant la direction inverse à celle qu'il faudrait prendre : celle de l'individualisation des droits.
J'en viens au second argument, qui n'a pas encore été mentionné ici. Je voudrais que chacune et chacun d'entre vous ait en tête les situations de violences conjugales, dans lesquelles le RSA peut constituer un moyen, pour une femme, de se libérer d'un mari violent, toxique. Dans ce type de situation, mieux vaut ne pas informer le mari des démarches de sa compagne – sans quoi, on compromettra la démarche d'autonomisation de celle-ci. Autonomiser, c'est donner de la liberté, notamment aux femmes, et rompre avec l'histoire de la domination.