Même si les amendements précédents ont été rejetés, je voudrais ajouter deux arguments au débat sur les conjoints, qui me paraît très important. Déconjugaliser, comme l'a rappelé ma collègue Garin tout à l'heure, ce serait adopter une philosophie en rupture avec l'histoire du patriarcat – pour le coup, ce mot est particulièrement justifié. Dans la logique patriarcale en effet, les femmes étaient dépendantes de leur mari pour pouvoir travailler ou voter. L'existence du foyer conjugal en tant qu'entité à part entière reposait sur cette logique de domination du père au sein de la famille et des hommes sur les femmes.
Si l'on souhaite sortir de cette logique, on en vient nécessairement à une individualisation des droits et donc à la déconjugalisation.