La FFT est en train de mettre en place un référent dans chaque comité départemental : c'est une sorte de personne ressource que l'on peut aller voir en cas de suspicion. Ils n'ont pas tous été formés. Il faudrait aussi que, dans chaque club, une personne soit sensibilisée et formée à la prise en charge des violences, connue de tous – adhérents, parents, jeunes et éducateurs – comme étant chargée de faire remonter les problèmes à Signal-sports et d'être en liaison avec différentes associations.
En matière de contrôle d'honorabilité, je ne sais pas exactement où en est la FFT, si ce n'est que, maintenant, le contrôle des cartes professionnelles est plus systématique. J'avais demandé à Fabienne Bourdais si l'on avait un moyen de savoir si un entraîneur étranger avait été condamné dans son pays. Elle m'avait répondu que c'était très difficile. En France, il n'est déjà pas si simple d'établir un lien entre les différents fichiers, de manière à savoir si une personne condamnée pour violences continue à enseigner. Certains pays ne donnent pas d'informations. D'autres sont très en retard et ne rassemblent pas ce genre de données. En plus, dans le monde du sport, on bouge beaucoup, y compris les entraîneurs : il y a beaucoup de Canadiens, de Belges, de Suisses et de Luxembourgeois. Si une personne quitte son pays pour recommencer ailleurs sans qu'on en ait de trace, cela pose problème.