. – Le siège à Fontenay-aux-Roses comprend 1 000 personnes et concentre une grande partie de l'activité d'expertise, la gestion de crise et un certain nombre de moyens mobiles déployés sur site à la demande du préfet en cas d'accident. L'expertise nucléaire de défense est également présente. Un certain nombre de laboratoires dans le domaine médical s'y trouvent aussi. Hier, j'y ai accueilli MM. Fugit et Piednoir. Nous avons visité un laboratoire où se trouve un appareil de radiothérapie qui sert à irradier des matières vivantes, voire des petits animaux, dans le respect des règles de déontologie de la recherche, dans le cadre de travaux sur la maîtrise de l'impact des rayonnements ionisants.
Notre recherche sur Cigéo comporte deux grandes branches. La première se situe à Tournemire, dans l'Aveyron, et la deuxième à Fontenay-aux-Roses. Nous y menons des travaux sur le comportement des argiles et des bétons.
Par ordre de taille, le deuxième site est Cadarache. L'IRSN a été créé il y a vingt ans à partir d'un service du CEA. Nous y représentons 10 % des effectifs du site. Nous disposons de moyens lourds de recherche, notamment en sûreté nucléaire. Nous avons par exemple un local d'échelle 1 à deux étages, unique au monde, où nous pouvons effectuer des essais d'incendie dans des conditions représentatives d'installations nucléaires. Nous possédons une installation sur le vieillissement du béton qui s'apparente à des colonnes de Buren instrumentées que nous suivons dans le temps. S'y ajoutent des installations dans le champ de l'environnement et de la santé. Par exemple, un dispositif expérimental génère des microfaisceaux pour étudier l'interaction d'un microfaisceau de rayonnement avec une cellule. Aujourd'hui, cette interaction n'est pas complètement comprise.
Le troisième site est Saclay où une cinquantaine de personnes travaillent autour de l'aérocontamination. Nous avons été sollicités dans le cadre de la crise Covid sur ce sujet. En effet, l'aérocontamination concerne notamment la compréhension du fonctionnement des aérosols, lesquels peuvent transporter des particules radioactives ou des virus de toutes sortes. Un programme financé par l'ANR vise à optimiser la démarche de trachéotomie pour vérifier quelle est la meilleure pratique pour les professionnels, à effet thérapeutique identique.
Ensuite, le site du Vésinet, ancien centre de l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI), comprend 150 personnes. Il regroupe les moyens de surveillance de l'environnement et les moyens de mesure sur les personnes, comme l'anthroporadiométrie, ainsi que des moyens de surveillance. Nous possédons un réseau de 450 balises en France. C'est à cet endroit que sont gérées ces balises pour lesquelles une astreinte est en permanence présente.
Orsay est un site de plus petite taille consacré à la recherche. Nous réfléchissons à son transfert vers Fontenay-aux-Roses ou Le Vésinet.
Un peu plus loin, il y a le site des Angles, près d'Avignon, qui regroupe des activités d'expertise et des moyens d'intervention. Tournemire est un site particulier dans la mesure où il n'a pas de personnel permanent. Nous nous y rendons pour des phases expérimentales. Cherbourg a fêté ses 40 ans la semaine dernière. C'est un laboratoire de radioécologie marine. Il est présent pour des raisons historiques. Auparavant, il se trouvait sur le site de l'usine de La Hague et se situe désormais au sein du pôle universitaire de Cherbourg.
Enfin, nous avons un site en Polynésie où deux personnes travaillent pour des raisons historiques, car l'IRSN assure le suivi des conséquences des essais nucléaires sur le terrain, ainsi que par voie aérienne. Nous surveillons l'environnement. La Défense continue d'assurer la surveillance des deux atolls concernés. L'IRSN s'occupe de la partie extérieure. Nous y sommes un interlocuteur des pouvoirs publics et des personnes locales. Je pense que notre compétence y est reconnue.