. – Avec 10 millions de morts dans le monde, dont environ 150 000 en France, les cancers sont l'une des premières causes de mortalité. En plus d'un important coût humain et social, ces maladies ont un lourd poids économique, qui s'élevait en France à 18,3 milliards d'euros en 2017, en augmentation de 48 % par rapport à 2004, en raison d'une hausse de l'incidence des cancers et du coût des soins.
Au cours des dernières années, les avancées thérapeutiques ont permis de réels progrès en termes de survie et de qualité de vie des patients. L'objectif de cette note est de vous présenter ces récentes évolutions.
Toutefois, en introduction de ce travail, nous tenions à souligner que le curatif ne constitue que l'un des leviers permettant de réduire l'impact sanitaire et social des cancers. Une part importante de ces maladies est liée au mode de vie et on estime que 40 % des cancers pourraient être évités en France. De même, un diagnostic précoce est susceptible d'améliorer considérablement les chances de guérison des patients.
Aussi, les techniques de prévention et de diagnostic, qui ne sont pas abordées par la note, constituent des maillons essentiels de la lutte contre le cancer et doivent faire l'objet de recherches et de politiques ambitieuses.
Nous voulions également insister sur la place des traitements historiques. Le plus souvent, la prise en charge des tumeurs solides repose sur la chirurgie, qui vise à l'exérèse de la tumeur, et sur la chimiothérapie et la radiothérapie, qui visent à éliminer les cellules cancéreuses restantes. Si de nouvelles thérapies basées sur des approches moléculaires complètent depuis quelques années cet arsenal thérapeutique, les traitements historiques restent aujourd'hui centraux dans la prise en charge oncologique.
De nombreuses innovations ont permis et continuent de perfectionner ces techniques historiques, en améliorant leur efficacité et en réduisant leurs effets secondaires. Les développements de la cœlioscopie, de la thoracoscopie et, plus récemment, de l'assistance par des robots rendent désormais les interventions chirurgicales moins invasives et réduisent les complications liées à des lésions parasites. L'amélioration de la précision, les progrès en matière de dosimétrie et de nouvelles techniques d'irradiation ont également permis de perfectionner les traitements de radiothérapie, afin de mieux éliminer les tissus tumoraux tout en préservant les tissus sains environnants.
Enfin, l'amélioration des techniques d'imagerie a rendu possible des actions plus ciblées en offrant une meilleure définition de la localisation et du volume de la tumeur.