Je vais essayer de répondre point par point. Vous dites que le terme de « violences policières » appartient à l'extrême-gauche. Sauf erreur de ma part, il est cité par Reporters sans frontières. Chacun prend ce terme comme il le veut, qu'il soit utilisé par l'extrême-gauche, le centre ou la droite. Ce n'est pas mon problème.
Vous parlez de proximité idéologique servant leurs causes, ce qui me permettrait d'être accepté dans ces cortèges. S'ils pensent que mes propos, mes vidéos et mon travail épousent une certaine proximité, c'est leur ressenti. Un jour, ils décideront peut-être de me sortir du cortège. Je n'ai aucune proximité avec des groupes politiques ou des individus dans les manifestations, je n'ai aucune proximité marquée avec des militants des black blocs, si c'est ce que vous voulez insinuer.
Vous dites que je vise uniquement les forces de l'ordre avec ma caméra. D'autres médias sont sur place, avec beaucoup plus d'influence que moi, et ils filment beaucoup d'autres choses. J'essaye, dans ma façon de travailler, de combler peut-être ce manque d'information. Les grands médias filment la casse, interrogent des personnes, évoquent les violences envers les forces de l'ordre. Si l'on assemble les informations issues de différentes sources, il me semble plus facile d'avoir un avis sur le déroulement d'une manifestation et donc de multiplier les points de vue.
Vous mentionnez mes tweets. Les manifestants nassés à Strasbourg-Saint-Denis, c'était un fait. Cela a duré plus de trois heures. S'agissant des « rues inondées de policiers », ce sont mes propos en effet. Si on les ignore, la vidéo brute reste disponible et les gens en font ce qu'ils en veulent. Certains ont peut-être considéré qu'il n'y avait pas assez de policiers. Pour moi, c'était un peu trop.