Je considère qu'il n'y a pas de camp à l'intérieur de la République. En dehors de la République, il y a des factieux qui veulent l'atteindre. Ce n'est pas nouveau, les gens qui veulent tuer la Gueuse !
Le moment auquel vous faites référence est une rencontre au mois de novembre 2019 avec une dame, gilet jaune, au lendemain d'une manifestation. Je me rendais devant le monument aux morts de l'armée qui a débarqué en Italie, armée issue pour une partie du Maghreb. J'ai moi-même un grand-oncle qui est tombé au Mont-Cassin au sein d'un régiment de tirailleurs algériens. Que cette dame tienne les propos qu'elle a tenus m'a effectivement fait perdre mes nerfs. La manifestation avait détruit ce monument aux morts pour en faire des projectiles. Quand on se conduit de cette façon, on n'est plus dans le camp de la République. Je le redirais de la même façon.
Il n'y a rien à déduire de plus de cet incident. Le droit de manifester fait évidemment partie de la condition républicaine. Je me suis battu pour faire respecter ce droit fondamental. J'ai permis à des manifestations de se tenir quand certains auraient voulu qu'elles ne puissent pas défiler. Il n'y a qu'un seul camp dans la République. Mais à sa périphérie, malheureusement, on nous guette. Comme le disait Gramsci, dans l'entre-deux surgissent les monstres.