Global Gateway est clairement un outil de communication avant d'être un véritable outil financé en tant que tel. Il a été construit par agglomération de projets plus ou moins aboutis.
J'ai toujours défendu l'idée selon laquelle la France doit jouer un rôle moteur sur ce point, dans le cadre d'un projet bien plus structurant. Je n'aime pas l'expression de puissance d'équilibre utilisée par le Président de la République, qu'aucun de mes interlocuteurs étrangers ne comprend. Je propose de parler de la France comme d'une puissance de solutions, d'autant que le Président de la République a utilisé cette expression dans la longue interview qu'il a accordée à L'Opinion il y a quelques mois.
Les Chinois nomment leur projet, nous devons nommer le nôtre. On comprend plus facilement ce qui a un nom. Je propose donc que nous ouvrions les Dialogues Marco Polo, pour montrer que nous adoptons une attitude de dialogue, que nous n'imposons rien et que nous privilégions la réciprocité des échanges. Ce nom est celui d'un explorateur – comme La Pérouse, mais restons européens plutôt que simplement français !
Laissons Global Gateway faire ou non son chemin et jouons un rôle moteur dans des projets bien plus structurants susceptibles de réunir les coopérations de défense, les coopérations de développement ou les coopérations environnementales, dans le dialogue et la réciprocité !