S'agissant de l'incertitude qui plane sur les décisions de l'Inde, nous participerons en novembre à un jeu de réflexion avec les Américains, les Britanniques et les Australiens pour partager notre analyse du positionnement des acteurs de la région en cas de crise. Nous devrions recueillir de cette simulation des enseignements intéressants.
S'agissant de l'extension de l'Inde dans le Pacifique en matière de sécurité, cet exemple vaut preuve : lors de l'exercice Croix du Sud mené en Nouvelle-Calédonie, l'Inde n'était pas présente, contrairement à d'autres de nos partenaires. L'intérêt indien existe, mais il lui faudra sans doute encore un peu de temps pour se manifester.
La question du transfert de technologie concerne davantage la DGRIS, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et la DGA. En tant que marins, nous considérons que l'acquisition de matériel occidental, notamment français, renforce la coopération. Si l'Inde devait acquérir des Rafale Marine, nous accompagnerions leur déploiement dans la force aéronavale indienne, ce qui renforcerait de facto notre coopération. Pour aller en opération ensemble, la confiance est essentielle.