La préservation de l'environnement et la lutte contre le changement climatique sont des canaux importants, que la France a habilement réussi à développer, s'agissant d'une question essentielle, en soi et pour le développement indien. L'Alliance solaire internationale (ASI), initiative franco-indienne officiellement lancée par le président Macron en Inde en 2018, témoigne de cette habileté : tout en promouvant la lutte contre le changement climatique par le développement des énergies renouvelables (EnR), nous avons répondu à l'attente forte de l'Inde d'avoir sa part du jeu multilatéral. Si les Indiens aspirent à faire de leur pays une grande puissance reconnue de tous, du point de vue multilatéral, ils sont très demandeurs et s'estiment invisibilisés. Ils n'ont pas de siège de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) – Dieu sait qu'ils en veulent un ! – et aimeraient avoir plus de poids au sein des organisations internationales.
Le discours diplomatique indien fait systématiquement mention de ces efforts et de ces attentes. À chaque interlocuteur, on rappelle l'existence de l'ASI en l'incitant à la rejoindre. De même, les Indiens mentionnent systématiquement la Coalition for Disaster Resilient Infrastructure (CDRI), qu'ils ont créée et à laquelle la France participe, pour inciter leurs partenaires à y participer. Ces deux pistes montrent l'envie indienne d'accueillir le siège de nouvelles organisations internationales et d'obtenir l'appui de puissances importantes.
Comme la dimension environnementale, la dimension spatiale est historique dans le partenariat franco-indien.