Il est certain que nombre de nos outils biologiques répondent de la même façon. Cela nécessite donc de progresser dans l'identification de réponses spécifiques. Les approches de toxicologie prédictive utilisées en toxicologie humaine, notamment ce qu'on appelle les AOP (adverse outcome pathways), permettraient peut-être d'identifier des réponses spécifiques au moyen de bases de données recensant les effets connus de tel ou tel polluant. Ces approches émergent de plus en plus en écotoxicologie terrestre.
J'ai également parlé des technologies omiques, qui visent à détecter des empreintes aux niveaux moléculaire et cellulaire afin d'identifier ce qui résulte de l'exposition à un produit précis. Il s'agit d'une technologie émergente en écotoxicologie microbienne. On revient toujours à la question des moyens disponibles : si l'on veut développer ces nouvelles approches, il faut aussi mettre en place des nouveaux laboratoires et des nouvelles équipes.
Enfin, sur la question des formulations, il y a un véritable verrou pour nous autres scientifiques : nous n'avons pas accès à la composition de ces formulations qui relève du secret industriel. Enfin, pouvez-vous expliciter votre question sur le seuil de 0,1 microgramme par litre ?