Je ne reviendrai pas sur la question de l'agriculture de conservation des sols, dont j'estime que le développement devrait être plus important. En tant que chimiste, je suis naturellement attentif à vos propos sur la puissance croissante des méthodes de chimie analytique, notamment la question des teneurs totales quantifiées en biodisponibilité. À ce titre, je voudrais souligner que l'abaissement des limites de détection nous conduit à disposer d'informations nouvelles. Si, par le passé, nous ne donnions pas ces informations, ce n'est pas que nous les cachions, c'est que nous n'étions pas capables de les avoir. Je pense qu'un effort de clarification est nécessaire à ce sujet, qui nous permettrait d'éviter certaines polémiques.
La mesure des pesticides dans l'air ne fait l'objet d'aucune réglementation. Je me prononce pour ma part en faveur d'une systématisation de la mesure des pesticides dans l'air, que je porterai dans une proposition de loi cet automne.
Vous avez évoqué les différentes méthodes et expérimentations. Est-il nécessaire selon vous de hiérarchiser ces méthodes ? Faut-il à l'inverse tout faire, parmi les méthodes que vous préconisez ? Par ailleurs, êtes-vous en lien avec les chambres d'agriculture sur ces sujets ? Enfin, savez-vous si des travaux identiques aux vôtres sont conduits dans d'autres pays majeurs en matière d'agriculture, comme les Pays-Bas, la Belgique ou les États-Unis. ? Pourrait-on s'inspirer de certaines de leurs démarches pour avoir une meilleure connaissance de l'impact de ces molécules dans toute sa complexité ?