Intervention de Céline Pelosi

Réunion du jeudi 20 juillet 2023 à 9h05
Commission d'enquête sur les causes de l'incapacité de la france à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l'exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire

Céline Pelosi, directeur de recherche en agroécologie des sols à l'INRAE :

Les eaux souterraines et les apports organiques sont en effet à l'origine du transfert d'un grand nombre de contaminants. Oui, certaines molécules sont plus nocives que d'autres. Par exemple, l'imidaclopride et l'époxiconazole ont des effets négatifs avérés sur les pollinisateurs, sur les vers de terre, à des doses assez faibles.

L'agriculture de conservation a évolué et aujourd'hui, si les agriculteurs ont toujours recours aux intrants chimiques, ils en limitent bien plus l'usage qu'hier. Le travail du sol est le facteur prépondérant de la diminution des vers de terre dans les sols dans le temps court. Néanmoins, quand on s'arrête de labourer, on retrouve très rapidement des communautés florissantes, ce qui n'est pas le cas avec les pesticides, dont les effets sont beaucoup plus sournois et rémanents.

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