Si vous me permettez un mot de conclusion, je dirai, avec une certaine solennité, compte tenu de ce que nous vivons depuis deux jours, dont je pense que c'est un début et non un épisode intermédiaire, qu'il faut que l'Assemblée nationale veille particulièrement à ce que l'application de la loi par nos forces de sécurité intérieure soit regardée, certes sans complaisance parce que ce n'est pas ce qui est souhaité, mais avec la neutralité minimale qu'on est en droit d'attendre de la part de ceux qui occupent vos fonctions. Chacun doit garder à l'esprit que, dans les moments difficiles où la violence empêche provisoirement la vie sociale, la liberté et la démocratie de s'exercer, comme c'est le cas depuis deux nuits, la seule limite entre la démocratie et le chaos réside dans les forces de sécurité intérieure, nos 250000 policiers et gendarmes. Si ce « cordon bleu », pour une raison ou une autre, cède, commencera une autre période de notre histoire, pas forcément très longue mais sans doute très violente, qui sera une porte ouverte à beaucoup d'aventures par la suite. La France va mal. Les forces de sécurité intérieure sont nos fantassins, nos pompiers. Il faut bien s'occuper d'eux et je me permets, puisque vous avez eu la gentillesse de m'inviter, de les assurer de mon affection et de mon soutien.