Je ne comprends pas la fin de votre question : si une femme lance un coquetel Molotov, cela reste un coquetel Molotov. Il n'y a pas trente-six manières d'empêcher quelqu'un de le lancer.
J'étais déjà intéressé par ces considérations quand j'étais étudiant. J'avais alors rencontré un ancien patron d'une force d'intervention d'un pays européen, qui avait travaillé contre les terroristes d'ultragauche dans les années 1970 et 1980, au moment des Brigades rouges, d'Action directe et de la Fraction armée rouge. Je n'ai jamais oublié ce qu'il m'a dit : on leur avait appris, dans son unité, que face à des violences, des prises d'otages qui dégénèrent, des combats menés par des hommes et des femmes, ils devaient tirer en premier sur les femmes parce qu'elles sont les plus déterminées. Jeune homme de bonne famille, protégé de la violence dans ma jeunesse, j'avais été très surpris. Ensuite, je me suis intéressé pendant trente ans aux questions de sécurité et de violence, y compris parfois de façon personnelle, notamment dans l'armée. J'ai constaté que, lorsqu'une femme est particulièrement résolue, le seuil d'affaissement de sa détermination est souvent plus élevé que celui des hommes.
Pour le reste, les policiers me disent effectivement que des femmes sont impliquées, pas forcément beaucoup ni plus qu'avant. Elles sont aussi violentes que les hommes. Je n'ai été témoin de rien et je n'ai pas reçu, ces derniers mois, d'informations particulières qui iraient dans le sens d'une augmentation du phénomène.