Ma réponse portera sur vos deux premières interrogations, liées à l'évolution des profils et aux connexions associatives.
Tout d'abord, l'évolution des profils est un sujet difficile à généraliser. Les cas individuels sont variés. Collectivement, la question est plus simple à évoquer : les black blocs ou les ultras s'abritent derrière des organisations et des associations connues et reconnues, qui sont très organisées. Elles se complètent, s'aident et n'hésitent pas à travailler ensemble. De fait, notre travail en amont est délicat car nous sommes noyés sous un agrégat d'associations, qui rend difficile la préparation des manifestations. Auparavant, elles étaient déclarées et linéaires, avec un point de départ et un point d'arrivée. Désormais, elles peuvent être qualifiées de « sauvage », sans connotation péjorative.
Actuellement, la force de nos adversaires s'inscrit dans ces collectifs violents, qui repoussent les limites de la loi pendant que nous répondons uniquement pour nous protéger. Les gendarmes ne cherchent jamais à blesser. Mais la tâche est difficile. Parmi les associations, on peut citer les Soulèvements de la Terre, la plus emblématique en ce moment.