Je partage votre avis. Le dialogue existe, même s'il peut être rompu. Il faut sensibiliser les meneurs, les « kapos », qui tiennent les mégaphones dans les stades sur ces questions. Cela pourrait même devenir une obligation. En cas de débordements, le club pourrait tenir responsables les organisateurs des animations.
Aux États-Unis, la Ligue de basket nationale (NBA) connaissait le même problème de la faible représentation des entraîneurs de couleur. Il y avait ainsi seulement sept entraîneurs noirs sur les trente franchises il y a encore trois ou quatre ans. Le nombre a été doublé depuis, pour atteindre le chiffre de quinze. D'une part, l'entraîneur noir, M. Tyronn Lue, a rencontré un grand succès avec le club de Cleveland. D'autre part, la NBA a mis en place un programme d'ateliers de coaching dans les clubs, pour montrer que le métier d'entraîneur était ouvert à tous. Si l'on faisait la même chose en France dans le football, cela permettrait à de jeunes joueurs d'être sensibilisés, d'avoir le sentiment d'être légitimes et d'augmenter la proportion d'entraîneurs issus de la diversité.
Enfin, je ne dispose pas de statistiques précises. Lorsque nous avions réalisé notre documentaire, il y avait cinq ou six candidats de couleur sur trente à passer le diplôme d'entraîneur. En revanche, je suis plus pessimiste en ce qui concerne les sanctions. Elles existent mais tout le monde se renvoie la balle.