Votre rapport témoigne de l'effort considérable consenti entre 2017 et 2019 pour améliorer le niveau des prélèvements obligatoires et du déficit public, avant la survenue de la crise sanitaire. Il met également en évidence l'écart grandissant entre notre pays et nos partenaires européens, qui est historique mais continue à s'accentuer après le choc de 2019, alors que le besoin de financement de la transition écologique est criant. Une conclusion s'impose : il faut revoir en profondeur l'affectation des dépenses publiques.
Vous faites plusieurs propositions qui rejoignent les objectifs de la Lolf (loi organique relative aux lois de finances). Il ressort en tout cas des échanges que j'ai pu avoir avec ses rédacteurs qu'ils partageaient vos intentions : renforcer le contrôle, la transparence, les données disponibles etc. Malheureusement, avec le recul, nous constatons que nous leur avons réservé un sort discutable.
Comment se fait-il que l'Assemblée nationale, en particulier la commission des finances, reste incapable, depuis vingt ans, de traiter efficacement ces sujets ? Nous sommes la dernière ligne de contrôle budgétaire. Toutes les questions que vous soulevez nous ramènent à notre propre responsabilité. Bien sûr, le Gouvernement pourrait intervenir mais c'est ici que le contrôle doit être réalisé. Or malgré les efforts de tous les groupes, l'utilité des dépenses publiques n'est pas suffisamment mesurée.