Le groupe Horizons se réjouit de l'attribution, par le projet de loi de programmation militaire pour les années 2024 à 2030, de 5,4 milliards au renseignement et de 2 milliards au cyber.
Sur l'Ukraine, j'aurai recours à la notion de centre de gravité. Quel est, des deux côtés, le point nodal ? S'agit-il, pour les Russes, de l'artillerie, dont nous savons qu'elle occupe une place centrale dans leur doctrine ? Quel est celui des Ukrainiens dans le contexte d'une guerre d'attrition ?
Certes, il n'existe, dans la distillation ponctuelle d'équipements à laquelle nous procédons, ni game changer ni arme magique. Je tiens cependant à dire, sur un plan plus politique, que, si nous avions décidé à certains moments du conflit, notamment au début et lors de moments clés, d'apporter à l'Ukraine une assistance plus massive et plus décisive, nous aurions obtenu des effets différents. Il va de soi qu'un missile Scalp, un AMX-10, un Leopard ou tout autre élément isolé ne peut faire la différence.
La réaction occidentale aurait pu être différente, et ce dès 2014. Je sais que ces considérations n'entrent pas dans le champ de la DRM, mais cette mise au point politique m'importait.
Pouvez-vous faire le point sur le dispositif en profondeur russe, notamment sur ses effectifs et ses réserves ? Le général Popov a été limogé pour les avoir mal gérés. Il y a, côté russe, une difficulté à faire tourner les réserves du côté russe, qui peut être un point de faiblesse.