Je m'en tiendrai, dans ma réponse, à mon périmètre de responsabilité, qui ne couvre pas l'ensemble du soutien de la France à l'Ukraine. Je me contenterai de rappeler l'extrême difficulté que représente, pour les Ukrainiens, la gestion d'équipements hétérogènes – l'ancien chef opérationnel que je suis en est clairement conscient.
L'hétérogénéité du soutien fourni par les pays occidentaux, due à l'hétérogénéité de nos propres parcs, est un facteur de fragilité pour les Ukrainiens dans la reconquête de leur pays.
La livraison de missiles Scalp est une évolution de l'appui de la France à l'Ukraine, mais pas un game changer, qui au demeurant n'existe pas. Cette capacité n'est pas destinée à frapper le sol russe – nous avons les moyens de vérifier que tel est bien le cas.
L'appui que nous apportons à l'Ukraine depuis un an et demi nous a permis de mieux connaître ce partenaire et de construire avec lui une relation de confiance multiforme, ce qui permet aux Ukrainiens de mieux exprimer leurs besoins ; à nous de mieux les comprendre.