Cette guerre d'usure fait de plus en plus penser à la guerre de 1914-1918. La lecture des bons auteurs et des mémoires de ceux qui ont commandé nos armées à cette époque est de circonstance. S'agissant d'une guerre d'usure, la perspective d'un game changer est un effet de manche ou de plateau de télévision. Qui dit guerre d'usure dit guerre industrielle.
Le rapport de force est relativement stable et équilibré, avec des caractéristiques distinctes pour chaque belligérant. On parle beaucoup du rapport de force, et de plus en plus du rapport de feu, qui désigne la capacité à délivrer des effets d'artillerie.
Dès lors que l'industrie est vitale – BITD russe d'un côté, BITD occidentale de l'autre –, de quels moyens d'artillerie les Ukrainiens disposent-ils ? Ont-ils vraiment un problème de munitions ? Avons-nous un problème de production, compte tenu de la difficulté logistique due à l'existence de deux calibres d'obus, de 122 mm et de 155 mm ? S'agit-il de l'un des principaux freins à la contre-offensive ukrainienne ? Ces questions s'inscrivent dans la réflexion sur l'industrie de défense et sur la façon dont l'économie de guerre peut y répondre.
Les détroits sont bloqués et les activités navales ne sont pas un front prioritaire. Toutefois, quelques opérations de drones ont lieu et quelques missiles sont tirés depuis des bateaux. Pouvez-vous faire le point sur le théâtre naval ?