Lors de votre intervention sur France Info hier matin, vous pointiez du doigt les stades qui sont encore trop souvent des lieux porteurs de haine. Les chants et, plus largement, les propos homophobes, souvent retransmis par les médias, n'ont leur place ni dans les enceintes sportives, ni nulle part ailleurs.
J'ai écouté attentivement votre présentation et je suis étonnée de ne pas avoir entendu de mesures concernant plus spécifiquement les médias. En effet, les associations de lutte pour les droits des personnes LGBT dénoncent régulièrement des séquences empreintes d'homophobie et de transphobie diffusées à la télévision. Il est intolérable qu'on puisse entendre à la télévision, sur le plateau de C8, par exemple, que les gays devraient arrêter de faire les malins et que certains y estiment qu'ils ne sont pas normaux.
En mars 2022, dans son rapport Orientation sexuelle, identité de genre, intersexuation, de l'égalité à l'effectivité des droits, la Commission nationale consultative des droits de l'homme recommande la création d'un outil de mesure des propos et discours LGBTQIphobes et discriminants dans les médias audiovisuels. Pourquoi ne pas avoir tenu compte de cette recommandation et ne pas avoir invité l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique à développer une étude sur ce sujet ? Que comptez-vous faire contre les plateaux qui ont tendance à traiter l'homophobie et la transphobie davantage comme une opinion que comme un délit punissable par la loi ?