Le 18 avril dernier, lors de votre déplacement à Marseille, vous annonciez des grandes lignes de votre plan de lutte contre les violences conjugales, citant notamment le pack nouveau départ. En moyenne, toutes les 3 minutes en France, une femme est victime de violences conjugales, physiques, sexuelles ou psychologiques. Ce constat est l'affaire de tous. Dès 2021, le département du Nord a choisi de créer une délégation entièrement dédiée à la lutte contre les violences intrafamiliales, associant à l'expertise les équipes départementales souvent en première ligne dans l'accompagnement des Nordistes, les forces de police, de gendarmerie, les services départementaux d'incendie et de secours, les associations et le parquet.
L'enjeu est la prise en charge rapide et multidisciplinaire de ces victimes par la police, la justice, le système de santé et médico-social. Pour y répondre, sous l'impulsion historique du professeur Ghada Hatem, en Seine-Saint-Denis, se sont développées les maisons des femmes, un modèle innovant de prise en charge coordonnée des patientes qui, en un même lieu, peuvent consulter un gynécologue, un psychologue, un policier ou un avocat formé. Ce modèle s'est multiplié en Île-de-France et en région, comme à Marseille. Il a démontré son efficacité pour les victimes qui trouvent toute l'aide dont elles ont besoin en un point d'entrée unique.
Comment le Gouvernement et l'administration accompagneront-ils le développement de ces maisons, pour atteindre l'objectif d'une maison des femmes par département d'ici à 2025 ?