Madame la ministre, j'aborderai deux sujets, l'un d'ordre médical, l'autre d'ordre judiciaire.
Le diplôme d'études spécialisées (DES) de gynécologie médicale, qui est une spécialité unique en Europe, célèbre les vingt ans de son établissement, résultat de l'action acharnée de femmes de notre pays pour faire reconnaître cette spécialité, complète et transversale, dédiée à la prévention et à la santé de l'intime des femmes. En 2018, j'interpellais l'ancienne ministre de la santé, Mme Agnès Buzyn, sur la désertification de nos départements en gynécologie. Notre majorité avait réagi rapidement pour permettre l'augmentation de 70 à 83 du nombre de postes d'interne ouverts pour les années 2018 et 2019. Si 1 000 gynécologues médicaux sont en cours de formation, la situation s'aggrave. Au 1er janvier 2022, l'atlas du Conseil national de l'ordre des médecins fait état de 851 gynécologues médicaux en exercice pour plus de 32 millions de femmes en âge de consulter, et quatorze départements n'en comptent plus aucun, soit deux fois plus qu'en 2018.
Ma première question porte sur les moyens engagés pour résoudre la pénurie de gynécologues médicaux, sur l'information mise en avant pour faire connaître ce DES auprès des étudiants ainsi que sur une éventuelle augmentation du nombre de postes d'interne ouverts pour 2023-2024.
Ma seconde question porte sur la difficulté, pour les victimes de violences conjugales psychologiques, d'obtenir des certificats ou des attestations. Comment faciliter les démarches de ces femmes qui renoncent parfois à porter plainte, faute de pouvoir fournir des preuves concrètes ?