Chaque jour en France, 200 femmes décèdent de pathologies cardiovasculaires, elles sont 25 000 dans le monde. Ces chiffres ont été rappelés lors de la conférence sur la santé qui s'est tenue le 28 juin. Les femmes présentent sept fois plus de risques d'avoir une pathologie cardiovasculaire qu'un cancer du sein. Cela résulte d'une égalité d'exposition des femmes et des hommes aux facteurs de risques que sont le tabac, le stress, l'alcool, la sédentarité et l'obésité.
Des initiatives heureuses ont été lancées, comme le bus de l'association Agir pour le cœur des femmes qui a, malheureusement, brûlé dans les émeutes. Je ne doute pas que ces bus reprennent rapidement le chemin de nos villes et de nos campagnes, car de nombreux professionnels de santé se sont mobilisés bénévolement pour dépister ces femmes qui sont plutôt dans un environnement de vulnérabilité économique et sociale.
Au-delà, une fois identifiés les facteurs de risques cardiovasculaires et toutes ces morts journalières de femmes qui pourraient être évitées, qu'envisagez-vous de faire ? Comment jalonner, dans le PLFSS 2024, de grands plans de prévention de ces maladies cardiovasculaires et gynécologiques chez les femmes, qui reflètent, naturellement, les déserts médicaux ? Selon les premières évaluations du bus des femmes, 31 % d'entre elles n'ont pas eu de consultation gynécologique, 27 % n'ont pas eu de mammographie, et 70 % présentent plus de deux facteurs de risque cardiovasculaires non pris en compte.
Merci de nous donner des indications que nous pourrions défendre collectivement dans le PLFSS 2024.