Il faut alors que j'avertisse la Haute autorité de santé et les agence régionale de santé, car ce souci est probablement dû à une méconnaissance des médecins. Nous allons leur écrire.
Concernant l'amiante, Monsieur Berteloot, nous prenons nos responsabilités. Je le répète, le Président de la République a dit qu'il fallait regarder notre histoire en face. Elle est parfois douloureuse, mais il faut l'assumer. Le ministre des armées y travaille. Vous connaissez ses méthodes : il prendra contact avec vous. Nous verrons à l'occasion d'une prochaine audition ce qui aura avancé. En attendant, ce sujet-là comme bien d'autres, montre combien il est important de voter les 413 milliards de la LPM.
Monsieur Royer-Perreaut, il serait judicieux de ma part d'écrire à tous les adjoints des communes de France délégués aux cérémonies et aux affaires militaires, aux responsables du personnel et aux maires des grandes communes pour leur présenter les conditions d'emploi d'un militaire – sachant que, s'il est blessé, il peut être inclus dans les 6 % de salariés handicapés que les employeurs ont l'obligation légale de recruter. Il s'agit d'une approche gagnant-gagnant, sur laquelle nous allons travailler.
Monsieur Blanchet, je connais évidemment l'équithérapie. Je peux aussi vous parler de médiation canine – et c'est parfois plus facile d'avoir un chien qu'un cheval. Mais en effet, tout ce qui peut offrir aux blessés des moments de partage avec des animaux est à saluer. C'est une proposition que l'on peut faire s'il y a, à proximité, un centre d'équitation. Cependant, ce n'est pas moi qui décide de ce qui se fait dans une maison Athos : ce sont les blessés qui choisissent. Certains font de l'apiculture, beaucoup font de la musique – je suis d'ailleurs très surprise par le talent de nos militaires musiciens. Donc je vous dis oui, mais je laisse le choix final aux blessés, qui décident de leur parcours.
Vous avez aussi parlé de la transmission de la mémoire. Sur ce sujet, il ne faut pas avoir la main qui tremble. Certains ont prétendu qu'il fallait supprimer les commémorations, faute de participants. J'ai répondu à cette idée par la modernisation, par le renouvellement et par la délocalisation des cérémonies, en m'appuyant sur les associations locales. Lorsque je délocalise une cérémonie, ce sont ces associations que je vais voir en priorité ; ce sont elles que je mets à l'honneur.
Contrairement à ce que l'on redoute parfois, le changement n'est pas le signe précurseur de l'oubli. La première délocalisation que j'ai organisée ne s'est pas faite sans douleur, même si tout le monde était initialement d'accord, au G12. J'ai reçu des lettres de personnes qui n'étaient pas satisfaites. Il a fallu faire comprendre que lorsqu'une cérémonie réunit, un dimanche, dans le froid, 400 personnes, dont 200 jeunes et leurs enseignants, c'est gagné pour le territoire. Ces jeunes ne seraient jamais venus avec leurs enseignants un dimanche à Paris : il faut donc aller vers eux. On va changer les choses, les moderniser, mais je tiens aux cérémonies, et je tiens à ce qu'il y ait de plus en plus de monde. Je sais que cela vous est cher également.