Certains blessés psychiques ne recourent pas à leurs droits, soit parce qu'ils ne pensent pas en avoir, soit parce qu'ils n'ont pas la bonne information, soit parce qu'ils ne sont pas en capacité de le faire. La philosophie de ce plan est d'aller vers eux, de leur délivrer une information simple et de proximité. L'utilisation d'un QR code peut être une solution pour répondre à des questions précises. C'est tout l'enjeu de la Maison numérique des militaires blessés et de leurs familles, qui doit centraliser les informations. Un accompagnateur pourra également remplir les documents, sur procuration du blessé. J'ai également parlé du coffre-fort numérique, tout à l'heure.
Nous avons conscience que certaines générations de combattants ont un lien distendu avec l'institution, notamment ceux qui ont participé à des Opex dans les années 1980 ou 1990 – Liban, Kosovo, Rwanda, Somalie, ex-Yougoslavie… Je souhaite entamer une démarche pour qu'ils sachent ce que nous faisons pour eux et leur faire connaître leurs droits.
En ce qui concerne les maisons Athos, le budget prévu est de 59,6 millions jusqu'en 2030. Ensuite, 10 millions seront alloués chaque année, pour chaque maison. Pour ce qui est de l'outre-mer, j'ai toujours évoqué une à deux maisons. Les Comsup (commandements supérieurs) travaillent déjà à trouver le meilleur endroit, le plus adapté. Mais peut-être faut-il innover et penser cette maison Athos différemment ? Vous êtes un député d'outre-mer, nous pourrons en discuter ensemble.
Cependant, les maisons Athos ne pourront pas tout. J'ai déjà parlé du Centre national des sports de la défense, qui ouvrira en 2024. Et il y a aussi toutes les autres opérations, comme les stages de ski en famille, organisés cette année par l'armée de l'air, à Méribel. Nous ferons tout ce qui peut être bénéfique aux soldats blessés.