Notre groupe accueille favorablement ce nouveau plan d'action pour les blessés militaires, dont le budget devrait s'élever à 170 millions d'euros. La priorité de votre ministère doit être qu'aucun soldat ne soit laissé de côté.
Madame la secrétaire d'État, vous avez parlé de dette de l'État envers ces soldats : c'est le mot juste. L'engagement de nos militaires, mais aussi de leur famille nous oblige.
Le non-recours aux droits est un phénomène largement répandu dans notre société et les militaires blessés ne font pas exception. On recense aujourd'hui près de 2 600 militaires souffrant d'un syndrome post-traumatique, et votre ministère évalue leur nombre réel à 3 500. Quelles actions concrètes comptez-vous mener pour aller les trouver ? La simplification administrative est essentielle, mais il faut aussi renforcer l'information sur les droits. Un autre facteur important est la difficulté que les militaires éprouvent à évoquer les blessures psychiques. Leur réflexe est souvent l'autostigmatisation. Il existe également un enjeu de sensibilisation du commandement, pour libérer la parole et éviter le repli sur soi.
Les maisons Athos sont un véritable atout, avec leur environnement non médicalisé et leur accompagnement psychosocial. Vous avez un objectif ambitieux de dix établissements d'ici à 2030. Le dispositif actuel est évalué à 2,9 millions. Quelle est la trajectoire de financement d'ici à 2030 ?
Enfin, lors de l'ouverture de la dernière maison, qui a eu lieu en avril, vous avez dit vouloir déployer deux maisons Athos outre-mer ; aujourd'hui, on ne parle plus que d'une seule. Pourquoi ce recul et quel sera le territoire ultramarin concerné ?