Je sais toute l'attention que vous portez aux familles.
Nous connaissons bien le protocole 6C de prise en charge des troubles du stress post-traumatique. Nous nous en inspirons d'ailleurs par certains aspects. Cependant, je rappelle qu'Israël a une petite armée et que ses blessés, qui restent des militaires d'active, doivent rapidement reprendre leur service. La méthode que nous préconisons privilégie le soin. Mais nous regardons bien sûr de près ce que font les Israéliens et aussi les Américains, nos trois pays étant pionniers en la matière. Je me suis rendue en Angleterre et en Écosse et j'ai pu constater que l'approche y était totalement différente. Le Royal Hospital Chelsea est ainsi une grande maison qui s'apparente à un Ehpad, où l'on prend soin des blessés, mais dans une démarche très différente.
Nous mettons tout en œuvre, avec le service santé des armées, pour intensifier les premiers secours psychologiques en opération, en nous appuyant sur les professeurs du Val de Grâce et sur la formation des cadres qui sont au contact.
Quant au plan « famille », nous nous en sommes inspirés pour ce qui est de l'intégration de la famille dans le processus. L'épouse ou l'époux, les enfants, les parents, les frères et les sœurs : nous devons tous les associer, pour que la reconstruction du soldat se fasse avec ses proches. Sinon, il est fréquent que le soldat blessé ne demande rien, pour n'inquiéter et ne peser sur personne.
D'autre part, vous pourrez nous faire part lors de chaque comité de suivi, tous les six mois, des remontées que vous pourriez avoir à cet égard, dans vos territoires.