L'armée est une seule et même famille, qui s'unit dans l'adversité et dans la défense des siens. La nation doit, à ce titre, être la mère nourricière et protectrice de ses enfants.
Le nouveau plan d'accompagnement des militaires blessés pour les années 2023 à 2027 est une nécessité pour honorer la mission de protection de la nation qu'ont ces soldats. Il est accueilli avec intérêt et nous vous en remercions.
Avec près de 170 millions d'ici à 2030, qui s'ajouteront aux 800 millions consacrés, chaque année, à la prise en charge de nos militaires blessés, ce plan devrait permettre de mieux répondre aux besoins de nos invalides de guerre. Cependant, l'État ne peut et ne doit pas se limiter à ce seul soutien financier ; les dispositifs de réhabilitation des miliaires blessés sont centraux, notamment pour donner à nos soldats confiance en l'avenir. À ce titre, un suivi qui permette d'améliorer les perspectives professionnelles est à espérer, ainsi qu'une mobilisation active et concrète de l'État pour créer des liens de solidarité et d'entraide entre nos militaires blessés. La camaraderie rehausse les hommes et l'esprit de corps ne se limite pas au champ de bataille.
Les militaires atteints de blessures psychiques – que l'on évalue à plus de 3 000 pour ceux qui souffrent de stress post-traumatique – sont ceux dont la prise en charge et la réinsertion sont les plus difficiles. C'est pourquoi des structures sportives et professionnelles adaptées sont le meilleur moyen pour assurer cet accompagnement et cette projection vers un avenir d'espérance. La place des familles est également à définir, pour qu'elles puissent au mieux accompagner les leurs. Il est donc heureux de constater une attention marquée, dans ce nouveau plan, pour les invalidités psychiques, avec notamment de nouvelles maisons Athos en construction.
Toutefois, nous espérons que ce nouveau plan garantisse une meilleure détection, un meilleur suivi des soldats atteints par des blessures psychiques. Ces hommes et ces femmes, qui ont donné leur corps et leur âme à notre pays, ont des droits sur nous : à nous d'être à la hauteur.
Face aux enjeux du quotidien de nos militaires blessés, et afin d'honorer la longue tradition des invalides de guerre de notre pays, quelles sont les principales améliorations à attendre pour détecter les blessures psychiques de nos soldats ? Quel suivi permettra d'assurer le soutien de la nation et les meilleurs soins à nos soldats blessés ?