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Intervention de Patricia Mirallès

Réunion du mercredi 14 juin 2023 à 9h05
Commission de la défense nationale et des forces armées

Patricia Mirallès, secrétaire d'État :

Monsieur Gonzalez, vous évoquez les anciens combattants mais le plan concerne aussi des blessés d'active, puisque beaucoup peuvent reprendre leur métier – et c'est ce que nous souhaitons. Je vais cependant essayer de répondre à vos interrogations et de vous rassurer.

La première chose que j'ai faite, après ma nomination, le 4 juillet 2022, a été de rencontrer les associations d'anciens combattants, qui forment ce que l'on appelle le G12 – bien qu'elles soient désormais dix-sept. Leur première préoccupation, c'est celle du vieillissement des adhérents : il y a de moins en moins de monde. Ils s'inquiètent de l'avenir ; ils se demandent comment continuer la transmission de la mémoire, comment réussir à intégrer la quatrième génération du feu, dont on parle peu, parce qu'elle n'a pas encore écrit son histoire.

Nous avons travaillé, chacun de notre côté, pendant trois mois, puis nous nous sommes revus. J'ai commencé par faire taire la petite musique qui tournait alors sur la suppression des services départementaux de l'ONACVG : j'ai dit qu'il n'y avait aucune crainte à avoir, puisqu'on avait besoin de territorialiser les offices pour être au plus près de nos soldats et de leur famille. Je leur ai ensuite proposé de délocaliser certaines cérémonies, ce qu'ils ont accepté. Délocaliser une cérémonie nationale permet notamment d'aller vers la jeunesse et, ainsi, de travailler le lien entre l'armée et la nation. C'est ce que nous avons fait le 19 mars à Notre-Dame-de-Lorette, ou le 30 avril pour la Journée de la déportation au Struthof, ou encore la semaine dernière à Fréjus, pour ce qui est de la guerre d'Indochine.

Le constat est bien que beaucoup de jeunes sont venus, avec leurs enseignants, que je félicite – certains sont très impliqués, ce sont vraiment des hussards de la République. Avec la guerre en Ukraine, nos jeunes ont accès à des images réelles et quotidiennes du conflit. Ils sont concernés, s'interrogent et prennent leur part : nous avons ainsi de jeunes porte-drapeaux, qui viennent parfois en tant que filleuls, parrainés par des associations. Je constate donc que, depuis un an, nous avançons.

Lorsque je me déplace pour une cérémonie délocalisée, je suis la partie invitante : je prends contact avec les collèges, les lycées, les écoles et les communes, pour qu'il y ait le maximum de jeunes. Nos anciens viennent aux cérémonies, mais nous voulons aussi y voir des jeunes. Je voudrais donc, déjà, vous rassurer au sujet du lien qui existe entre l'armée et la nation.

Pour ce qui est de vos inquiétudes en matière de financement, je rappelle que ce plan est vivant et qu'il sera adapté selon les besoins. Le comité de suivi que je réunirai tous les six mois pourra évaluer ce qui fonctionne ou non et étudier les propositions que vous pourriez me faire, puisque j'ai dit que je tenais à la participation des parlementaires. Le plan sera à chaque fois réajusté, afin que nous fournissions le meilleur accompagnement à nos blessés.

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