Cette question n'est pas traitée dans mon rapport, en effet, car c'est sur la Banque mondiale que j'ai travaillé et celle-ci n'organise pas la corruption. J'ai pu l'accuser de beaucoup de maux, mais tout de même pas de celui-là !
Je reviens au reportage que j'ai cité : la Banque mondiale connaît la corruption dans certains pays et elle en mesure le niveau, avec le FMI. Faut-il, parce qu'il existe de la corruption, ne pas aider les peuples, ou au contraire continuer à le faire tout en luttant contre ce phénomène ? Cela ne peut pas être à la Banque mondiale de s'en charger. En Afrique, par exemple, les relations d'État à État pourraient souvent permettre d'aider à lutter contre la corruption : on pourrait dire qu'on ne vend pas d'armes à tel pays et qu'on ne lui apportera pas de soutien financier en raison de l'ampleur de la corruption. La Banque mondiale, quant à elle, essaie de financer des projets de développement – même si ce n'est pas une banque de développement – sur la base de certaines valeurs.
Je suis convaincu que la corruption existe dans bien des pays auxquels la Banque mondiale a consenti des prêts mais ce n'est pas le cœur du sujet qui nous intéresse aujourd'hui et, comme je n'ai vraiment pas été tendre avec cette institution, je n'allais pas mettre l'accent sur cela.