Je partage entièrement l'analyse de Nadège Abomangoli, qui complète mes propos. Il faut revoir totalement notre approche du financement du développement de l'Afrique, par exemple. Un fameux adage dit qu'il vaut mieux apprendre à pêcher que donner du poisson ; cela fait trente ans que l'on veut l'appliquer à l'Afrique mais à l'heure où l'on souhaite réindustrialiser la France au nom de la souveraineté, parle-t-on d'industrialiser l'Afrique pour la même raison ? Quand donnera-t-on à l'Afrique les moyens d'être totalement souveraine, autonome et de nourrir elle-même ses habitants ?
Pendant des décennies, on s'est appliqué à soumettre les États africains aux besoins des États occidentaux. Il faut mettre un terme à cette logique. La question climatique contribuera à changer notre regard sur les aides et le développement des États africains. J'espère que le rapport sur les relations entre la France et l'Afrique que nous présenteront à l'automne nos collègues Bruno Fuchs et Michèle Tabarot nous apportera des compléments d'information. Il serait intéressant que nous participions au CICID, forts de notre analyse de parlementaires.