Nous proposons que, lorsqu'une usine ferme dans un secteur stratégique et qu'il n'y a pas de repreneur, l'État puisse reprendre la main.
Un malheur n'arrivant jamais seul, lorsqu'une usine ferme, non seulement les ouvriers se retrouvent au chômage mais, bien souvent, les machines sont reprises, voire détruites. C'est ce qui s'est passé lorsque notre dernière usine française de production de masques a fermé en septembre 2018, à Plaintel, pour être délocalisée à Nabeul, en Tunisie, par un actionnaire américain. Un mois après la fermeture, les chaînes de production ont été détruites. Imaginez ce que l'on aurait pu faire avec ces machines, au moment de la pandémie, si elles étaient restées sur notre sol et si le repreneur, qui avait bénéficié des largesses de l'État et de subventions publiques, ne les avait pas détruites !
C'est pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise que nous proposons cet amendement, qui doit s'appliquer dans les secteurs que nous jugeons stratégiques pour la sécurité de notre pays, pour l'environnement et pour les grands chantiers dont nous parlons depuis deux jours.