Je serais tenté de répondre à Benjamin Saint-Huile avec un brin de malice – mais j'ai beaucoup de respect pour lui – qu'avec le rejet de son amendement instituant un seuil à 3 millions, le risque que le dispositif profite à de trop grandes entreprises est limité…
En réalité, on recourt ou non à l'allotissement en fonction non de l'entreprise que l'on veut faire travailler mais de la typologie des travaux. La dérogation au principe d'allotissement n'augmente pas nécessairement la probabilité de recourir à une entreprise de travaux généraux : des cotraitants peuvent aussi répondre ensemble à l'avis de marché pour aller vite. On ne peut pas déterminer par avance ce qui va se passer : il faudra regarder a posteriori. Je défends de manière générale le principe d'allotissement, car il permet la multiplication du travail ; mais dans le cadre de procédures qui permettent de gagner du temps et que les associations ont réclamées, limitées à quelques dizaines de bâtiments et à la réparation de dégâts circonscrits à une période de huit jours, cette dérogation en vaut la peine.