La Première ministre affirme que le plan France ruralités répondra au sentiment d'abandon des territoires ruraux. Nous avons très bien ressenti cet abandon lorsque vous avez décidé, le 28 juin, de mettre un terme, le 1er septembre prochain, à l'activité de la dernière trésorerie de ma circonscription, située à Arreau dans les Hautes-Pyrénées, département qui a compté treize trésoreries. Celle-ci se trouve dans une zone montagneuse très rurale : vingt-deux conseils municipaux ont pris une délibération pour demander son maintien, mais rien n'y a fait. En outre, cinq postes de professeur des écoles seront supprimés à la rentrée prochaine, ce qui entraînera la fermeture de douze classes et de quatre écoles. Vous avez même dit, en présence des maires d'Ardengost et de Vignec, que les Français étaient réfractaires au changement. Ce n'est pas vrai, madame la ministre déléguée, car ce sont ces mêmes Français qui font de notre pays la septième puissance économique mondiale.
Avec vous, la ruralité ne se sent pas abandonnée mais méprisée. Votre fameux plan est une « boîte à outils », selon vos propres mots, mais avant d'en vendre, ne faudrait-il pas arrêter de tout casser ?