Si la baisse du niveau est niée depuis de trop nombreuses années, les professeurs tirent régulièrement la sonnette d'alarme, en particulier à l'issue des épreuves du baccalauréat dont le niveau ne leur semble pas toujours s'être maintenu par rapport à l'époque où ce diplôme était encore une porte d'entrée viable dans le monde du travail.
Des études font état de disparités entre les élèves des filières techniques et professionnelles et ceux de la filière générale dans la maîtrise du français. Votre ministère confirme cette tendance puisque, selon ses estimations, en 2021, 55,7 % des élèves de troisième avaient une maîtrise satisfaisante du français contre 58 % cinq ans plus tôt. La baisse du volume d'heures de français depuis cinquante ans – près de 520 heures perdues en primaire et au collège – est mise en cause. La maîtrise de la langue étant un facteur d'intégration et de résorption des inégalités, envisagez-vous enfin d'ajouter des heures dans les disciplines les plus élémentaires au premier rang desquelles la langue nationale ?