Dans Le Figaro du 7 juillet, un membre du Gouvernement a déclaré que l'Éducation nationale était un naufrage et qu'il fallait tout désétatiser. Monsieur le ministre, qu'est-ce que votre collègue entend par là ? Moins d'État, est-ce moins de financement public, donc une augmentation des frais de scolarité ? L'article indique que le statut de fonctionnaire des enseignants pourrait être remis en cause, qu'il faudrait leur permettre de n'exercer leurs fonctions que pour une durée limitée, en leur garantissant des formations pour changer de carrière s'ils le souhaitent. Ces options sont-elles sérieusement envisagées ? Ne risque-t-on pas d'aller vers la précarisation et l'ubérisation du métier ? Ce recul de l'État serait en tout cas la porte ouverte à la communautarisation, c'est-à-dire au recul de la France, de ses valeurs et de sa souveraineté. C'est exactement ce contre quoi, au Rassemblement national, nous luttons.