Pour la première fois, le baccalauréat s'est déroulé selon le calendrier élaboré dans le cadre de la réforme votée lors du précédent quinquennat. Comme cela était prévisible, les lycéens se sont souvent démobilisés après les épreuves de spécialité, qui se sont déroulées au mois de mars, les résultats de Parcoursup étant connus à partir de début juin.
Vous avez jugé que l'organisation actuelle nécessitait « une retouche ». Vers quelles évolutions tendez-vous ? Comment les envisagez-vous afin que les professeurs et les élèves ne les vivent pas dans l'anxiété ?
Nous ne dirons jamais assez à quel point le manque d'attractivité mine le recrutement des enseignants. Le recours aux contractuels, dans les conditions que nous connaissons, n'est satisfaisant ni pour les élèves, ni pour les enseignants qui se retrouvent parfois livrés à eux-mêmes, sans formation ni accompagnement. Contrairement à ce qui a pu être dit ces derniers jours, ce n'est pas tant le niveau master requis et le concours qui constituent un frein mais l'association de cette exigence importante à une faible rémunération et à un travail de plus en plus intense. Comment comptez-vous inverser cette tendance ?
La promesse de revalorisation de la rémunération de 10 %, en moyenne, suppose l'acceptation du ou des pactes enseignant, qui consistent à réaliser des missions supplémentaires, ce qui est forcément décevant lorsque l'on connaît le faible niveau initial des rémunérations.
Enfin, pourriez-vous nous donner des précisions sur l'accueil des élèves entre huit et dix-huit heures ? Qui accueille et pour faire quelles activités ?