Je répondrai à votre dernière question pour vous dire que la situation est très évolutive. Objectivement, la question des trousses de secours n'est vraiment pas un sujet. Aujourd'hui, nos forces armées, particulièrement nos forces spéciales, sont équipées à très bon niveau et chacun est apte à pratiquer du secourisme de combat, pour venir en aide en urgence au camarade qui tombe à son côté. Au-delà, je l'ai dit, un médecin est intégré dans l'escorte, et en l'espèce il a sauvé la vie du premier maître commando blessé. Je n'ai eu aucun retour au sujet des petits équipements et je n'ai donc pas de commentaires à faire, mais nous avons tout ce qu'il faut. L'opération Sagittaire a été conduite par 150 personnes au Soudan, pour deux tiers membres des forces conventionnelles, pour un tiers relevant des forces spéciales et du GIGN.
Les autres théâtres sont malheureusement nombreux. Nous dialoguons beaucoup avec le Quai d'Orsay à ce sujet. Quand les choses se dégradent dans un pays donné, nous partageons notre appréciation de la situation avec le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères pour savoir si ce que nous observons est conforme à ce que ressentent les ambassadeurs. En fonction du niveau de dangerosité estimé et partagé entre le Quai d'Orsay, les services de renseignement et les armées, nous décidons, le cas échéant, de monter une cellule de crise. Notre premier retour d'expérience est que l'on peut inciter certains de nos ressortissants à partir en avance de phase quand nous estimons que la situation est très grave ou se dégrade rapidement. Il y a malheureusement beaucoup de points rouges dans le monde.