Cet amendement va dans le sens d'une Europe fédérale puisqu'il part du principe que les États ne sont pas capables de se mettre d'accord entre eux et que les petites nations n'ont pas voix au chapitre. De plus, il présuppose que l'Union européenne a vocation à s'élargir encore ; c'est à se demander jusqu'où elle va s'étendre, à l'heure où l'on reparle de l'adhésion de la Turquie comme monnaie d'échange du soutien de Recep Tayyip Erdoğan à l'intégration de la Suède dans l'OTAN. Ces velléités d'élargissement à tout-va, alors que le continent européen est traversé par de grands bouleversements et n'est même pas certain de pouvoir assurer la sécurité et la prospérité de ses membres, constituent un nouveau danger pour nos peuples. Une telle remise en question de la souveraineté des nations au nom de la gouvernabilité d'une Europe pléthorique n'est pas justifiée. Nous nous opposons donc à cet amendement.