Je suis très défavorable à cet amendement. L'élargissement est une nécessité absolue : nous avons le devoir de nous impliquer dans la gestion stable, sereine, tranquille et démocratique d'États voisins du nôtre.
Henry Kissinger a très bien étudié comment les Britanniques avaient refusé de participer à la gestion des affaires continentales en 1815 : ils ont préféré laisser les Européens se disputer, ce qui a conduit à la première guerre mondiale. En 1918, les Américains ont estimé qu'ils n'avaient pas à se mêler des affaires européennes, ce qui a abouti à la seconde guerre mondiale.
Nous avons des responsabilités historiques à assumer, d'autant que notre pays se réclame d'un grand destin. Voilà pourquoi nous nous opposons au refus de l'élargissement, même si nous en mesurons les risques, les difficultés et les contraintes.