Nous sommes en profond désaccord avec les termes de l'amendement. Tout d'abord, vous qualifiez l'élargissement de l'Union européenne d'impératif catégorique, alors que les Français y sont majoritairement opposés. Toute tentative d'imposer du sommet des nouvelles adhésions mettrait en péril toute l'Union européenne. Nous sommes d'accord sur un point, à savoir la contradiction qui existe entre la logique d'élargissement et la quête d'approfondissement du fonctionnement de l'Union européenne. Les Français ne veulent pas d'approfondissement, comme de plus en plus de forces politiques au Parlement européen et dans presque tous les États membres.
Nous nous opposons aussi à tout ce qui peut faire échec à la remise en cause de la primauté du droit européen, tant la Commission et l'Union s'arrogent régulièrement de nouvelles compétences alors qu'elles échouent dans les domaines industriel et migratoire.
Enfin, nous ne voulons pas d'assouplissement du processus d'adhésion. Les peuples européens connaissent des conditions de vie de plus en plus hétérogènes, et nous ne réussirons pas à trente ou à trente-cinq ce qui s'est révélé impossible à quinze ou à vingt-sept.